Confinement, saison 2 : les psychologues de la cellule d’accompagnement psychologique entendent souvent l’expression « Se botter les fesses » de la part des appelants. Faut-il le faire ou au contraire s’en défaire ? La fin d’un très vieux fonctionnement.
Depuis le confinement, nous vivons une période très novatrice et déstabilisante où chacun peut alterner entre différents états : doute, morosité, fatigue intense, colère, tristesse, peur, angoisse, joie et félicité. Mais l’heure n’est plus à « se botter les fesses », expression entendue régulièrement sur la cellule d’accompagnement psychologique ces derniers mois, mais au contraire, à commencer à être doux(ce) avec soi-même, à prendre soin de soi, à se respecter, à écouter ses besoins, à devenir son propre parent bienveillant et attentionné.
Si « se botter les fesses» était efficace, cela se saurait et aurait déjà fait ses preuves ! Il est temps de changer de fonctionnement si cette perspective vous inspire.
Ce moment de vie très particulier peut être vu comme une invitation à vous accueillir dans toutes vos facettes (ce que vous aimez de vous et aussi ce que vous ne voulez pas être), à vous donner le droit d’être humain(e), à respecter qui vous êtes, à baisser votre niveau d’exigences et d’attentes envers vous-même, à cesser de vouloir être fort(e) à tout prix (c’est quoi d’ailleurs être fort(e) ?).
Oui, cette période de vie peut être perçue comme difficile, cependant comme le dit Aldous Huxley « l’expérience, ce n’est pas ce qui nous arrive, c’est ce que nous faisons avec ce qui nous arrive ». Vous pouvez choisir de ne pas être victime d’un évènement et de changer de regard sur l’expérience proposée, voire même y trouver ce que vous allez pouvoir cultiver de positif pour vous et votre entourage.
Et si ce moment était une invitation à devenir votre propre guide ? Et si vous étiez le ou la seule à savoir ce qui est bon et juste pour vous ? Et si vous pouviez le faire en faisant preuve de bientraitance et en cessant de vous « botter les fesses » ? Etes-vous partant pour lâcher ce vieux schéma et entamer un chemin de douceur avec vous-même ?
Pour opérer un changement dans votre vie, la première étape (et la plus dure) est de le CHOISIR, dire un grand « oui » au changement. Les moyens d’aller vers ce changement se présentent ensuite d’eux-mêmes.
Magalie, psychologue au sein de la cellule d’assistance psychologique